Message de Roland Risson du dimanche 10 octobre 2021.

Prendre, se charger, porter sa croix ! Avons-nous une bonne perception du sens de ces mots.

Condamné à mort, Jésus fut conduit au Golgotha, encadré de soldats, et du porter lui-même la croix sur laquelle il serait crucifié. La Bible raconte qu’il serait tombé à de nombreuses reprises, souffrant trop du poids de son fardeau. C’est en référence au Christ et à sa Passion que l’on utilise cette expression, “porter sa croix”, qui signifie que l’on supporte des épreuves difficiles avec patience lorsque l’on ne peut y remédier.
Supporter des épreuves difficiles voire pénibles avec résignation. Porter sa croix suppose une souffrance physique et morale.

Voilà quelques définitions que l’on trouve sur le terme « porter sa croix ».
Effectivement on ne peut pas perdre de vue le sens de la croix, et l’importance d’envisager de s’identifier à Jésus dans sa mort mais aussi ne pas perdre de vue qu’il nous appelle à la résurrection.

Sens commun : supporter les épreuves avec patience, quelqu’un dans la difficulté … il porte sa croix, souffrir et peiner pour sa faute….
Des images qui représentent quelqu’un qui porte un poids, un sac.
Est ce que c’est la croix de Jésus qui me sauve ?
Il n’est pas nécessaire de souffrir, de faire abnégation, vivre une vie austère, porter les soucis… est-ce nécessaire de faire quelque chose pour obtenir le salut ?
Je dois tout donner à Dieu… lui offrir ma vie.
J’accepte de mourir, d’être crucifié avec Jésus sur la croix…
Suis-je sauvé par la mort de Jésus ou par ma propre mort ?

 

I°) PRENDRE

Matthieu 10 v 38 et 39
Celui qui ne « prend » pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.

Prendre, le terme grec utilisé “Lambano” signifie prendre, saisir pour l’emmener, s’approprier quelque chose sans notion de peine, de difficulté, ni de bonheur, c’est neutre.
« Celui qui ne saisit pas la croix en la tenant fermement. »

Jean 1 v12
« A tous ceux qui l’ont reçu (même terme “Lambano” : saisi fermement pour se l’approprier), il leur a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu » “Lambano” conjugué au temps présent (action ponctuelle, momentanée) est un verbe utilisé dans le nouveau testament pour imager la nouvelle nature qui nous habille lors de la nouvelle naissance, on revêt une nouvelle capacité, par l’acceptation du salut offert par Jésus Christ.
On trouve aussi ce terme dans le passage Jean 10 v 17 à 18 : Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre (Lambano).

Prendre sa croix ce n’est pas « perdre sa vie »….c’est revêtir Christ, « (re) trouver la vie ».

 

2°)  SE CHARGER

Mat 16 v 24
Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce lui même qu’il se « charge » de sa croix et qu’il me suive…

Se charger, un autre mot donc un autre axe. Le terme grec utilisé, “Airo” signifie : soulever, lever quelque chose, pour la placer haut. Lever tel un étendard (sans notion de lourdeur). Il est conjugué au temps verbal le plus utilisé dans le Nouveau Testament (l’aoriste) : sans notion de passé, présent, futur, action continue, constante.

Ce n’est pas alourdir sa marche mais lever comme un étendard : être témoin.
C’est être décidé, volontaire, au travail, au service… Pour être un témoin pour Christ.

 

3°) PORTER

Luc 14 v 27
Quiconque ne « porte » pas sa croix et ne me suit pas , ne peut être mon disciple.

Porter, le terme grec utilisé “Bastazo” signifie faire des pas, marcher, ce avec quoi on fait un pas, notion d’une marche de persévérance et d’endurance en s’appuyant sur la croix. C’est marcher fermement en s’appuyant sur la croix… La marche par la croix et par la foi.
Autre exemple : Mat 20 v 12 : « ces derniers ont travaillé qu’une heure et tu les traites à l’égal de nous qui avons supporté (Bastazo) la fatigue du jour.
Il a pris nos infirmités et s’est chargé (Bastazo) de nos maladies (dans le sens : courageux, décidé, volontaire au travail, au labeur).

C’est avancer, courageux, décidé, volontaire en s’appuyant sur Jésus !

Alors qu’en penses-tu ?

Cette question mérite une réponse ! (contact pour la réponse, nous ferons suivre à l’auteur).

Roland Risson 10/10/2021